Paysages

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Au cours de l’hiver 332 av. J.-C., alors qu’il venait à peine de se rendre maître de l’Égypte, Alexandre le Grand prit l’une des décisions les plus intrigantes de son extraordinaire existence. Au lieu de repartir vers l’est pour aller porter le fer au cœur de l’Empire perse, le conquérant macédonien tourna ses pas vers l’Occident et s’enfonça dans le Sahara jusqu’à la plus lointaine des oasis du désert occidental égyptien : l’oasis de Siwa. Si l’on en croit l’historien latin Arrien, sa marche fut semée d’embûches. Un vent violent, peut-être le khamsin, se leva et fit disparaître la piste sous le sable. Égarés, les Macédoniens furent miraculeusement guidés par deux serpents ou des corbeaux (sur ce point, les versions diffèrent) dépêchés par le dieu Amon, vénéré à Siwa. Les historiens antiques d’Alexandre indiquent en effet que ce serait pour aller consulter l’oracle de ce dieu que le conquérant aurait risqué sa vie dans le désert et retardé son attaque des capitales de l’Empire perse.